Une des différences entre la culture juive et celle qui ne l’est pas, la Grecque en l’occurrence qui a façonné l’occident, c’est le rapport entre la volonté de comprendre et la Foi.
Pour la pensée grecque, ne peut être accepté que ce qui peut se comprendre. Ce filtre que la philosophie a structuré en rationalité, dialectique, et autres techniques de gestion des méandres de la pensée. Pour faire « court » : le filtre Aristotélo-Socrato-Cartésien
Le juif à l’inverse est interpelé par sa Foi, mot qu’il remplace parfois par "son Histoire". Elle lui est révélée dès sa naissance. La circoncision des mâles en reste la clé de voûte, et l’implication des femmes dans la transmission de la judéité l’essentiel.
La première découverte pour un juif sera celle du rejet qu’il suscite du seul fait de ce choix « tribal ». Tôt ou tard dans sa vie, il discerne cette haine irrationnelle qu’il suscite, cette pulsion morbide de le détruire, sans lien avec sa personne. Cette discrimination est bien différente de celle, immature, du blanc à l’égard du noir. Cette haine vient de plus loin, de l’enfance parfois et des berceuses qui lui ont chanté la bonté du petit Jésus, mis à mort par les juifs.
L’un né juif devra apprendre à l’assumer. L’autre, le « goy » sera souvent imprégné par la culpabilité de ce que certains finiront par appeler une « race ». L’affrontement sera inéluctable. Il n’a jamais cessé.
L’enseignement religieux aidant, la Foi de l’un va s’opposer à l’autre.
Si forte soit son intelligence et son intuition, le juif mettra toute son énergie à comprendre ce qu’il croit et non pas à croire que ce qu’il comprend. Une entreprise de l’impossible.
Son existence, à ce jour, reste une énigme pour bien des humains. Comment ce peuple a-t-il résisté à toutes les épreuves et les tentatives de destruction dont il a fait l’objet. Comment a-il survécu aux plus grands empires ? Pourquoi suscite-il tant de comportements obsessionnels envers cette communauté pourtant si hétéroclite ». Quel est le dénominateur commun ? Qu’est-ce qu’un Juif ?
-« Il a tué le Christ ! »
-« Il manipule le monde, l’argent, la politique, les médias… »
-« Il veut dominer la planète et suit « le protocole des sages de Sion »…
Au delà de ces absurdes réponses, une définition reste à trouver qui puisse inclure toutes les variétés de comportements. Et qui soit acceptée par chacun.
Une réalité demeure, ils ne sont qu’une poignée à l’échelle de la planète : la moitié sur le confetti Israélien, l’autre assimilée ou non, parsemée dans le monde.
Une réponse peut être tentée, entre autres, la réalité juive est une « Histoire ».
Pas seulement l’Histoire Biblique mais celle qui se perpétue à ce jour, ce phénomène qui fait qu’à un grand père athée puisse succéder un petit fils Loubavitch ou qu’un militant communiste ait un grand père rabbin.
Une Histoire qui s’écrit avec tout ce que l’humanité a de plus riche, les passions, l’espoir, l’arrogance, le génie, les rancoeurs, l’oubli, la peur, la servitude, …peu importe, c’est le bouquet de tout ce que l’humain peut engendrer depuis qu’un homme, Abram, en devenant Abraham, a reçu l’intuition fondatrice de se soumettre à la volonté de l’être idéal que jamais le génie humain ne pourra égaler. Les textes fondateurs de la Bible restent à ce jour le ferment de toute la mystique Judéo-Christiano-Islamique. Cette lignée continue, découpée par les certitudes dogmatiques de chacune des religions n’a pas fini de les diviser.
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